Un destrier battu...
Ecume dans la plaine.
Il va, il ne sait plus...
Contre ses flancs de peines lasses,
flottent ses rênes...
Flottent ses rênes...
Grisé n'a pas pu sage...
Ô tant de dévotion!
Il étire ses rouages...
Jusqu'à la déraison...
Ô las, si las.
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent du soir.
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent.
Mon destrier battu...
Nous étions fiers, alors...
Inconscients, orgueilleux...
Et nours bravions la mort...
La mort...
Sentirai-je demain...
Ta charpente anguleuse...
Faire chavier mes reins...
Par les sentes poudreuses...
Ô toi! Ô toi!
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent du soir.
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent.
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent du soir.
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent.
Sémaphore sulfureux...
Eclair' ma nuit, la moire...
De tes flancs bleus...
C'est l'Espoir...
Ô toi! Ô toi!
"Tu es mon cheval noir.
J'étais ton serpent jaune"
Siffle le vent...
Et siffle le vent...
Siffle le vent...
Siffle le vent du soir.
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent.
Mon destrier battu...
Je t'aimais bien sauvage.
A dompter l'inconnu...
Ai-je perdu ton sillage?
Ton sillage.
Grisée, et comme en rage...
Je quêtais l'absolu...
Naufrage.
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent du soir.
Et siffle...
Siffle le vent...
Siffle le vent du soir...
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